Il y a quelque temps, le ciné-club Le 7ème genre a proposé Boys don't cry à l'affiche, mais n'étant pas à Paris, je n'ai pas pu y aller. Mais un ami l'a vu, et m'a demandé mon avis sur le film, j'ai donc sorti mon abonnement de streaming pour le voir depuis chez moi, inspirant l'article d'aujourd'hui sur la question du cinéma LGBT et des questions quasi-nécropolitiques afférentes.
Quasiment tous les entretiens dans un cadre d'études scientifiques, que ça soit des livres ou des articles de revues, emploient divers techniques de pseudonymisation. La plupart sont relativement simples, les rédacteurs se contentant d'assigner un nom et de donner des vagues détails. Mais ce type de méthode est assez fragile comme on va le voir maintenant avec l'examen d'un papier sur les organisations LGBT en France.
Les Engagés est une web-série de 2017 sur un sujet assez original, les activistes d'un centre LGBT à Lyon. J'ai bien aimé la série et j'ai regardé en 3 jours les 3 saisons, mais je ne peux m'empêcher de noter un manque assez flagrant, la bisexualité n'est quasiment pas mentionné.
Il y a quelques semaines, on m'a offert le tome I du manga Ghost in the Shell aux éditions Glénat pour mon anniversaire. J'ai d'abord été assez surpris de voir que tout comme Nausicaä, le manga est assez différent de l'animé. Mais plus que tout, j'ai été surpris de voir que l'héroïne est bisexuelle dans cette version au contraire de l'animé. Et pour aller plus loin, je pense même ipouvoir affirmer que c'est l'incarnation matérielle de ce qu'être queer pourrait être d'un certain point de vue académique.
Lors d'un voyage récent, j'ai trouvé un exemplaire de Homo Sapienne en français chez un bouquiniste, et j'ai décidé de l'acheter, aguiché par le résumé. Et après lecture, je me suis dit que je dois écrire quelque chose sur son histoire, notamment sur le traitement des personnages autres que lesbiens.
Il y a quelque temps, j'ai dit qu'il était impossible de trouver un film français avec un personnage masculin bi qui se termine bien, et j'avais tort. J'ai en effet fini par regarder "La confusion des genres", où le personnage principal est un homme bi dont l'histoire se termine bien. Mais le film n'est pas sans critique, et je vais en parler aujourd'hui.
Il y a quelques mois, j'ai machiavéliquement planifié ma venue en Île-de-France aux frais de mon employeur pour que ça coïncide parfaitement avec le festival Chéries-Chéris, ce qui me permet de voir des films que j'aurais du mal à voir en salles autrement là oû je vis. Et ça m'a permis de développer l'idée que j'ai eu en écrivant un de mes derniers billets, à savoir ce qui fait qu'un film LGBT est selon moi un film LGBT.
L'année 2023 se termine, et force est de constater qu'on ne peut toujours pas espérer voir un homme bi heureux au cinéma à la fin d'un film français. Et c'est assez triste, mais pour expliquer ça, je vais devoir raconter quelques fins de films récents.
Lors d'une escapade à Paris, je suis tombé sur Lesbian Cinema after Queer Theory à la bibliothèque et vu le sujet, j'ai commencé à le lire sur place avant de l'emprunter le temps de mon séjour. Mais j'ai du le rendre avant d'arriver au chapitre 5 sur le film La vie d'Adéle. Je n'avais pas vu le film ni lu la BD malgré sa présence sur une étagère de ma maison depuis plusieurs années. Et il y a quelque temps, j'ai pu trouver le temps de combler ces manques, et ça m'a inspiré plusieurs réflexions que je voudrais partager.
Dans ma quête de visionnage de tout ce qui concerne de prés ou de loin la bisexualité, je me suis réservé une soirée pour regarder "Les amours d'Anaïs" sur Arte il y a quelque temps. Et le twist final m'a laissé un peu sur ma faim, mais surtout m'a fait me poser la question de savoir si l'héroïne décrite ne serait pas plus lesbienne que bisexuelle.
Causeur, le Breitbart français en faillite, a décidé de se pencher sur la catastrophe planétaire qui vient doucement, la disparition de l'hétérosexualité. Ce n'est pas exactement ce qui est dit dans cet article du 24 août 2023, mais c'est l'esprit que j'en retiens. Je ne vais pas me pencher sur pourquoi c'est des conneries, mais uniquement sur la question de la bisexualité, ou plutôt son absence dans la rhétorique du magazine.
Sur un coup de tête, j'ai décidé de regarder Raya et le dernier dragon, un film de Disney sorti en 2021. J'avais envie de voir le film parce qu'il avait l'air classe, mais aussi pour comprendre la polémique autour du lesbianisme effacé de l'histoire. Et non seulement après avoir vu le film, je n'ai pas vraiment été sensible sur le dit lesbianisme, mais je pense qu'en plus, ça serait une représentation problématique.
Suite à diverses discussions sur le web en ce moment (notamment autour du dernier réseau social à la mode lancé par Meta), j'ai commencé à m'interroger sur la méconnaissance des traités internationaux sur les droits humains et leur compréhension par le grand public, et notamment la question de leur respect dans les jeux vidéos. Et comme je n'ai toujours pas fini Zelda TOTK, je me suis dit que je vais faire d'une pierre deux coups en regardant la diégèse du jeu et son respect des textes pour écrire l'article pendant que je joue.
Le 12 mai 2023 a eu lieu une journée d'étude sur la préservation du jeu vidéo à la BNF, un pari audacieux alors que c'était également le jour de la sortie du dernier opus de Nintendo, Tears of the Kingdom (TOTK dans le reste de l'article). Et les 2 événements ont curieusement un rapport, que je vais tenter d'expliquer entre 2 sessions de jeu.
Il y a quelque temps, un de mes partenaires m'a fait découvrir "Bare: A Pop Opera", en me donnant un lien vers un canal Youtube, en précisant que l'oeuvre est raciste, misogyne et homophobe. Par curiosité, j'ai écouté la première chanson, et j'ai accroché, donc j'ai regardé aussitôt tout le reste, et je pense que je suis pas 100% d'accord avec son analyse.
J'ai commencé à lire il y a quelque temps Boys don't cry, un ouvrage en édition ouverte et contrairement à ce qu'on pourrait croire, en français. Et bien que je n'ai pas lu tout le livre encore, il me laisse songeur sur beaucoup de points, et tends à confirmer mon opinion sur les livres en Open Access.
Le 22 mars 2023, le Bleu du caftan est sorti au cinéma en France. J'avais loupé la projection du film lors de son passage au festival Chéries Chéris en novembre dernier, les dates de mon passage sur Paris et du ciné ne s'étant pas alignées. Et à l'occasion de sa sortie en salle normale, je me suis décidé à aller le voir avant qu'il ne disparaisse à nouveau des salles obscures.
La Cour Européenne des droits de l'homme a récemment publié une décision de justice dans le cadre du procès opposant Neringa Dangvydė Macatė à l'état de Lituanie depuis 2014 concernant un livre de conte de fée montrant des relations non hétérosexuelles. C'est l'affaire la plus récente dans une longue lignée d'affaire de censure autour des sujets LGBTs, et l'occasion de mettre en perspective l'histoire.
Quand on s'intéresse à la question de la bisexualité, on va souvent entendre parler de la biphobie. J'ai lu des tonnes de choses, et j'ai aussi écrit sur le sujet, mais j'ai toujours trouvé l'usage du terme biphobie un peu trop abstrait. Heureusement, grâce à la magie des films en streaming, je vais pouvoir illustrer la question de façon plus détaillé aujourd'hui.
Bien que sorti en 1995, Chrono Trigger reste un des JRPGs majeurs de l'histoire du jeu vidéo. La sortie d'un remake de Live A Live en 2022, ainsi que l'engouement de Square Enix pour son moteur HD-2D donne un certain espoir aux fans sur la sortie d'une version remise au goût du jour, version où j'aurais sans doute plaisir à me replonger. Mais comme le futur n'a pas refusé de changer, je me pose la question de l'analyse de l'histoire via un prisme plus critique que dans ma jeunesse.
J'ai rarement l'habitude de planifier quelque chose pour le réveillon du Nouvel An, et d'habitude, je me retrouve soit tout seul chez moi, soit invité au dernier moment quelque part. Cette année, j'avais prévu de rester chez moi, mais je me suis fait invité, et ce fut l'occasion de me faire outer pour la première fois de ma vie.
Après avoir fait vite le tour d'Arte pendant mes vacances, j'ai été m'occuper sur Youtube et les réseaux sociaux, et je suis tombé sur Modiie, une streameuse qui m'avait l'air intéressante. Et en regardant un stream assez récent sur Zelda BOTW, j'ai pu constaté encore une fois que j'ai des raisons de rester dans le placard.
Avec la fin de l'année qui arrive, j'ai un peu plus de temps pour flâner sur le web, et je suis tombé sur la mini série J'ai deux amours d'Arte. Centrée sur un homme bisexuel, la série se présente comme une comédie de mœurs contemporaine, et ayant toujours voulu avoir un vaudeville moins hétéronormé, je ne pouvais que me jeter dessus. Et je vais donc vous en parler aujourd'hui.
Hier, j'ai visionné la vidéo du Joueur du grenier sur les films Donjons et Dragons, et dans un élan d'inspiration, j'ai essayé d'imaginer un film de casse (heist movie) dans un univers médiéval fantastique. Mais avant d'avoir fini d'imaginer la première scène, mon train de pensée s'est engouffré dans une réflexion plus profonde sur les médias sur grand ou petit écran, et des limitations intrinsèques de la représentation des personnes trans que je vais tenter de discuter ici.
Au début de l'automne 2022, un hashtag/site/compte #MeTooLesbien visant à recueillir des témoignages de violence domestique entre femmes a vu le jour. Au moment où j'écris ces lignes, on ne sait pas qui est à l'origine, à part qu'il s'agit d'un duo de lesbiennes (cf une interview qu'une d'elles a donné pour Causette). Toutefois, l'initiative a fait couler un peu d'encre, et on trouve des articles dans Libération, dans Komitid, dans Elle et dans le Huffington Post. Mon article d'aujourd'hui va se plonger dans le sujet.
Une des conséquences positives de la pandémie fut l'augmentation des espaces virtuels de discussion, ce qui m'a permis de trouver plein de groupes chouettes, et notamment un club de lecture LGBT au boulot. Et c'est comme ça qu'on a commencé à parler du livre "Les Demi Sexes" de Jane de la Vaudère, ce qui me permet d'enchaîner sur la question des normes de genre à la fin du 19ème siècle.
Dans un précédent article, j'ai abordé ce que je pense être un angle assez oublié de la question de l'idéologie TERF et son articulation avec le féminisme. Mais entre-temps, j'ai trouvé d'autres angles de réflexions, notamment vis à vis des questions de complot.
Le premier concerne les infox (ou fake news en anglais), et les modèles économiquo-comportementaux qui les régissent (notamment le concept de marketplace of rationalisation), et le second concerne les liens entre la transphobie et les théories du complot.
Au moment ou je publie ce billet, la journée de visibilité bi est passé depuis quelques jours semaines, et un thread Twitter sur le sujet m'a fait réfléchir à la question du militantisme autour de la bisexualité. Et comme j'aime bien écrire sur ce blog, je vais lâcher tout ça ici, parce qu'après tout, c'est le but d'un blog.
Le 23 août 2022, le centre LGBTQI+ de Paris a publié un communiqué de presse condamnant la publication d'une lettre intitulée "Le sort des femmes lesbiennes dans la communauté LGBT", lettre ayant été envoyé à notre première ministre. Et c'est en réfléchissant à la réponse que j'ai fini par mettre le doigt sur ce qui me dérange dans les réponses qu'on fait en général aux TERFs.
Pour des raisons sans doute plus mercantiles que sociales, Netflix a sorti coup sur coup plusieurs séries centrées sur des thèmes LGBT. En avril 2022, on a pu découvrir Heartstopper, puis First Kill en juin, et finalement Uncoupled en juillet. C'est de cette dernière dont je vais parler, mais je vais d'abord revenir sur les 2 autres pour le contexte.
Profitant de la montée des cas en cours en décembre dernier, j'ai été voir Encato au ciné, et comment dire, ça m'a paru un peu gay comme film. J'avais commencé à rédiger un billet de blog à l'époque sur ce sujet et j'ai décidé de le publier aujourd'hui.
À l'heure ou j'écris ces lignes, la campagne de vaccination pour la variole du singe démarre doucement. Mais les réactions me laissent fortement songeur et m'inspirent pas mal de réactions sans doute non fondées que j'ai envie de partager dans un désordre le plus complet.
J'ai profité de mes vacances pour faire un petit peu de vélo. Le village relativement isolé où je suis n'ayant pas de supermarché, il faut aller à celui de la ville d'à coté, ce qui donne une occasion de plus à mon hôte d'avoir une séance de conseil sur sa vie amoureuse. Et la discussion et le fait qu'il a commencé à jouer à Zelda Breath of the Wild m'ont fait prendre conscience du point abordé dans le titre de l'article.
En ce jour de pluie et de marche des fiertés à Paris, j'ai décidé de rester chez moi pour divers raisons de santé (une façon plus classe de dire que j'ai du choper un rhume à cause du temps pourri). Pour occuper le temps de façon joyeuse, j'ai décidé de regarder un documentaire d'Arte en 4 parties sur l'antisémitisme afin de coller à l'actualité.
Je ne vais pas parler du sujet directement, mais le début du documentaire m'a fait réfléchir sur les liens entre certains clichés recyclés dans le cadre des discriminations envers les personnes LGBT et l'antisémitisme.
Bien que je n'y passe plus trop de temps grâce aux joies du télétravail et de mon enrichissement capitaliste, j'ai régulièrement besoin d'aller à Paris pour divers raisons, et j'aime bien avoir un lieu ou me poser, un QG. Et comme mon travail est de prévoir l'imprévu, j'aime bien avoir des plans de secours. Et c'est la difficulté à trouver ce plan de secours qui va être le sujet aujourd'hui.
Pour occuper mes soirées de vacances, j'ai décidé de liquider les chèques cadeaux que le comité d'entreprise a eu le bon goût de nous proposer. Et comme j'essaye de ne pas filer plus d'argent à Amazon, j'ai largement de quoi financer mes lectures. Lors d'une visite dans une boutique de BD dans le 5ème arrondissement, j'ai pu voir qu'une édition française de "Gender Queer: A memoir" était disponible, et j'en ai fait aussitôt l'acquisition.
Le mois de mai est en France un moment de rencontre entre la présence du beau temps et l'arrivée d'un nombre substantielle de jours de congés, entre les jours fériés et les congés payés qui expirent. La population parisienne parmi tant d'autres profitent donc de ce moment pour sortir de son placard, et je n'échappe pas à la règle.
Et donc pendant une séance de flânerie oisive dans le centre de la capitale, j'ai décidé de m'arrêter pour regarder le flux de la foule dans les rues, avec un oeil visant à distinguer un signe de queeritude.
Bosser dans un secteur qui paye bien entraîne des soucis de riches, à savoir que la banque nous contacte pour faire des choses avec les liquidités qui traînent. Et c'est pour ça que ma banquière m'appelle de façon assez régulière depuis que j'ai décidé d'acheter mon lieu de vie. Et comme je suis un séducteur dans l'âme, je fait preuve de sympathie ce qui l'amène a me parler de sa vie, et c'est étrange.
Pour diverses raisons d'ordre personnel, j'ai été fait un tour au CeGIDD du voisinage pour des dépistages (qui sont revenus négatif sur tout), et j'ai profité de l'attente pour me plonger dans les questions d'IST et notamment leur histoire. Sans grande surprise, c'est surtout l'épidémie du SIDA qui a fait couler beaucoup d'encre, la syphilis ou la blennorragie ayant eu visiblement moins d'impact sociétal au 20ème siècle. Et donc au fil des lectures, j'ai découvert les mouvements de déni de la crise du SIDA, et le parallèle avec la pandémie du SRAS-CoV-2 de 2019 est assez frappant.
Pour des raisons liées à la guerre en Ukraine et trop longues à expliquer ici, j'ai décidé de regarder Scarface, disponible en France sur Netflix. Et bien que le film ne puisse pas être vu comme ayant le moindre thème LGBT au premier abord à part ses insultes, il est pourtant possible de le voir sous un angle totalement différent comme je vais le montrer dans cet article.
Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été pro européen. Mon plus vieux souvenir est celui d'un livre-jeu qui avait comme thème l'Europe. Je n'ai plus le titre ou l'ISBN, mais je me souviens qu'il était relativement épais et de couleur bleu comme le drapeau européen. Je me souviens avoir vu la disparation des postes frontières quand mes parents allaient faire les courses dans un pays frontalier. Je me souviens aussi des passages aux douanes à chaque voyage en Amérique du nord, et de la différence flagrante avec l'Europe grâce à la libre circulation des personnes (plus ou moins, je vais pas me lancer dans la question des migrants et des réfugiés, car j'ai un peu honte de l'Europe à ce niveau, surtout avec le racisme flagrant vis à vis de la guerre en Ukraine).
Je ne parle pas de mon amour de la gouvernance fédérative pour le plaisir de faire de la politique facile (car c'est pas le sujet ici), mais pour amener une métaphore qui m'est venu en marchant lors de ma ballade urbaine journalière. En repensant à mon week-end, je me suis souvenu d'une remarque que l'homme (gay) dans mon lit m'a fait. Je me souviens pas de la remarque exacte, ayant peu dormi et pas pour les raisons qu'on peut imaginer, mais c'était en substance de l'étonnement sur ma non-connaissance des moeurs des hommes gays, sur une base de "on fait comme ça chez nous".
Avec la fin de la vague Omicron en France, j'ai commencé à m'autoriser à ressortir dehors et à revivre un peu. Après 2 ans de pandémie et d'isolation assez poussée, 3 doses de vaccins et plus de sport en 1 an que dans les 10 années avant, j'ai fini par craquer et essayer de retrouver une vie sociale. Et c'est lors de ce retour à des activités normales que j'ai pu être confronté à un préjudice classique envers les personnes bies.
Pour des raisons historiques, les Marches des Fiertés (ou Pride) se déroule durant le mois de juin pour célébrer les émeutes de Stonewall, largement reconnu comme le démarrage du mouvement moderne pour les droits LGBT. Mais je pense qu'il est sans doute temps de se poser la question de remettre en cause la date et le lieu pour divers raisons que je vais exposer ici.
Aujourd'hui, j'ai été fait un tour à la Fédération Nationale d’Achats des Cadres, également appelé la FNAC, car ma librairie favorite est fermée pendant les vacances. J'ai profité de l'occasion pour aller faire un tour au rayon BD, qui n'a pas été suffisamment renouvelé, puis j'ai cherché longuement le rayon "féminisme", en vue de me procurer "Steaksisme", de Nora Bouazzouni, qui était sur ma liste de livre à acheter depuis quelque temps, et l'interview de l'autrice dans l'épisode 60 de Mansplaining m'a rappelé que je voulais le lire.
Hélas, je n'ai pas réussi à le trouver dans les rayons, j'ai donc agi en adulte raisonnable et après avoir longuement hésité à aller voir le vendeur du rayon, j'ai finalement ... décidé de prendre un autre livre.
Et ce livre, c'est "Transfuge de sexe", d'Emmanuel Beaubatie. Il est intervenu dans l'épisode 317 de "Sortir du patriarcapitalisme" en septembre 2020, et j'avais hâte de le lire.
En regardant le stream de Verily Bitchie sur Stardew Valley, j'ai commencé à me reposer la question de la gestion des orientations sexuelles dans les jeux vidéos.
Dans son livre "Bi" , l'autrice Shiri Eisner parle dans le chapitre 4 rapidement des théories politiques autour du lesbianisme, notamment de Monique Wittig. Elle pointe notamment la conception wittigienne de la lesbienne comme n'étant pas une femme (les groupes H/F étant vu comme des classes politiques), et n'étant pas non plus un homme. Il y a sans doute eu plein de choses à dire sur ça, mais j'aimerais pointer une omission dans le discours sur ce point.
Aujourd'hui, en doom-scrollant Twitter, j'ai découvert le terme "abro", de abrosexuel. C'est, je cite, "le fait de changer fluidement l'attirance sexuelle envers les sexes".
Et au risque de passer une foi de plus pour un vieux réac, j'ai quand même le sentiment que ça me semble être une façon de plus d'éviter de dire "bisexualité". En effet, ça s'inscrit dans une longue lignée de termes qui correspondent dans les faits à la bisexualité tout en évitant le mot.
Il y a quelques mois, je me suis acheté une Nintendo Switch sur un coup de tête. Je n'avais plus eu de console depuis des années (depuis la génération 16 bits, pour être exact), et je me suis remis à jouer. Et je profite de mon nouveau passe temps et de la pandémie pour regarder la représentation LGBT avec un regard critique.
Depuis Noël, j'ai accès à un compte Netflix généreusement fourni par une personne avec qui je suis en relation. Et j'ai pu donc me rattraper sur les productions médiatiques des dernières années, et notamment voir le regard porté sur la question de la bisexualité. Et pour l'article d'aujourd'hui, j'ai décidé de me consacrer à Big Mouth, une série Netflix sortie en 2017.
Lors d'une discussion au travail sur un festival LGBTQI+ aux États unis, la question de la représentation est arrivé sur le tapis. Le festival a commencé il y a 10 ou 20 ans comme étant focalisé sur les problématiques gays et lesbiennes, mais a évolué pour inclure plus par la suite. Par exemple, il y a une sélection de réalisat-eur-rice-s masculins, féminines et ... trans. C'est un point qui a fait tiquer quelques personnes à juste titre dans la discussion, et qui a aussi débouché sur la question de la représentation bisexuelle dans ce genre de festival.
Je sais que j'ai déjà parlé de la question d'être out au travail par le passé, mais deux discussions récentes m'ont fait repenser à ça et revenir sur le sujet.
Un de mes genres de jeux favoris à l'époque ou j'étais plus jeune était les RPGs, notamment les JRPGs sur les divers consoles 16 bits. Et en regardant divers vidéos Youtube, je me suis posé la question du concept de queer coding appliqué justement à ces jeux.
J'ai commencé à lire la semaine dernière "Bi" de Shiri Eisner, et de fil en aiguille, je me suis retrouvé à faire des recherches sur le web qui m'ont mené à Wikihow. J'étais en train de lire le chapitre 5 quand j'ai voulu taper "est ce que les hommes bisexuels existent" dans Google (ou DuckDuckGo, je ne sais plus), et je suis tombé sur un article Comment gérer l'annonce de la bisexualité de son mari.
Je voudrais bien supposer que tout le monde connaît "Bref.", shortcom qui a rythmé la vie des français et françaises durant l'année scolaire 2011, mais il parait qu'il y a d'autres pays, donc je vais vite résumer la série. Le format est simple, on suit la vie du personnage principal, parisien, trentenaire, célibataire et chômeur au cours de 82 épisodes. La série est souvent drôle avec un personnage principal attachant et imparfait, et aborde des sujets divers et modernes. Et elle a été mise sur Youtube il n'y a pas trop longtemps, donc j'invite les gens a regarder quelques épisodes sur la chaîne.
Certains corps de métiers impliquent de voyager souvent, et parfois, de ne pas voyager tout seul. Et qui dit partage de lit dit non-dit autour de la sexualité, et nous allons voir comment la bisexualité vient compliquer tout ça.
Tout d'abord, désolé d'avoir utilisé une titre click-bait du plus mauvais effet pour vous faire lire cet article. En effet, la première fois n'a rien à voir avec l'acte sexuel car ça n'a aucun sens en pratique, et je veux garder les bons morceaux pour une éventuelle reconversion en écrivant de roman à l'eau de rose. Non, je vais parler plutôt de la première fois ou j'ai pu finalement être confronté à de la biphobie à mon encontre.
Un des bénéfices de mon secteur d'activité est la relative liberté que j'ai dans mon travail, aussi bien sur l'endroit d'où je travaille que dans les horaires. J'ai largement usé de ces libertés par le passé, aussi bien pour dormir plus longtemps que pour bosser depuis n'importe où. Mais parfois, je n'ai pas trop le choix, notamment quand l'endroit d'où je bosse ferme plus tôt que d'habitude comme ce fut le cas aujourd'hui. J'ai donc eu le choix entre flâner en ville pendant 1h, ou tenter de rentrer pendant l'heure de pointe à Gare du Nord. Et la, j'ai pris l'option "Gare du Nord".
Et parfois quand je me retrouve dans la foule qui marche, l'image de la ville surchargée de Blade Runner me vient à l'esprit, malgré le beau temps et les immeubles bien moins hauts. Et en voyant la foule, j'ai aussi commencé à me poser des questions sur la vie des gens. Qu'est ce qu'ils et elles font, pourquoi ici, pourquoi à ce moment ?
Donc comme j'ai du le dire à un moment, je suis actuellement célibataire. Même si j'ai écrit à R, je n'attends pas une réponse tout de suite, ni une réponse positive, et même une réponse positive va impliquer sans doute plus de discussion que ce que je voudrais. Ayant un peu de temps libre, je me suis dit que c'était le moment de ressortir mon profil de site de rencontre, et de le mettre à jour.
Si j'en crois Reddit, une majorité de la 40aine de personnes qui ont répondu à la question "quel âge aviez vous quand vous avez compris que vous étiez bi ?" l'a compris ça à l'adolescence. Bien sur, c'est non représentatif (entre la taille de l'échantillon, l'orientation americano-centré et sans doute des tas de biais lié à Reddit), mais on retrouve des chiffres similaires ailleurs, avec divers journaux qui citent 7% dans les générations plus jeunes.
Mais, c'est pas mon cas. Jusqu'à la semaine dernière, je me suis toujours dit "je suis hetero". Et c'est pas faute de ne pas avoir été au courant d'autres choses. J'ai eu plusieurs partenaires bisexuelles, certaines plus impliquées que d'autres dans les causes LGBT. Je n'ai jamais eu de souci avec mes collègues LGBT* aussi loin que je me souvienne, j'ai déjà roulé des palots à 2 amis mâles (un devant notre patron, l'autre devant sa copine), j'ai partagé des chambres avec mes potes gays plus d'une fois, et rien ne m'a posé de souci. Mais je ne me suis jamais dit "je suis attiré par autre chose que les filles". Et ce n'est pas faute de ne pas m'être posé la question, parce que je me le suis demandé au moins 2 fois pour arriver à la conclusion que non.
Qu'est ce qui m'a fait changer d'avis ?